Important : Cette réflexion est personnelle, elle ne constitue en aucun cas une prescription de quelque sorte que ce soit. Un vétérinaire est seul habilité à diagnostiquer un sur-parasitisme et à prescrire le traitement adéquat.

Qu’est ce que la vermifugation ?
c’est un acte médical qui consiste à administrer un médicament pour éliminer des organismes vivants considérés comme nuisibles.

Voici ce qu'on peut lire sur les fiches des Haras Nationaux : « les parasites digestifs représentent un réel danger pour la santé du cheval. Certaines infestations peuvent affecter définitivement son état général, voir conduire à la mort de l'animal. (…) Ils représentent la principale cause de coliques. »

On retrouve très souvent cette description sur beaucoup de pages internet et de livres accompagnés de photos d'intestins éventrés dégueulant de vers gluants et visqueux.

Danger, mort, coliques : tous les ingrédients sont là pour n'avoir qu'une idée : éradiquer, exterminer ces vilaines bestioles !!!

Des protocoles sont mis en place jusqu'à 4 fois par an pour exterminer la vermine en aveugle pour tous les chevaux d'une écurie, quelque soit leur age, leur état immunitaire et leur santé, et surtout quelque soit leur etat parasitaire !!!

(Attention les vermifuges sont des médicaments qui doivent être prescrits par un vétérinaire qui sera juge des molécules à utiliser et de la fréquence des traitements.)

Et un jour, on arrete de céder à la panique, on prend un peu de recul pour se poser les questions:

- les vers sont-ils vraiment nuisibles ?

- pourquoi vermifuger en aveugle c'est à dire sans connaissance du taux de présence des vers?

- quelle conséquence à leur éradication (= vermifugation chimique) sur l'organisme?

Et pour finir la question principale:

Quelles alternatives? pourquoi et comment?

Question 1 : les vers sont-ils vraiment nuisibles ?

Non, pas réellement: la présence des vers est normale dans l’organisme du cheval. Il a même été prouvé que leur présence pouvait être un plus pour le système digestif.

Les vers sont un hôte normal du système intestinal qui peuvent et doivent vivre en symbiose avec le cheval (symbiose = association durable entre 2 espèces différentes)

En excès, ils deviennent parasites (parasitisme = un des protagoniste tire profit de l'autre à ses dépens)

Et s’il était possible d'aider le cheval à construire un équilibre pour réguler cette présence ?

Question 2 : Pourquoi vermifuger en aveugle ?

L’action du vermifuge est l'éradication complètement la population de vers.

Il s'agit d'un acte vétérinaire destiné à réguler un sur parasitisme nocif pour le cheval.

Pourtant cet acte vétérinaire est devenu un acte banal pratiqué par les propriétaires trop souvent selon un calendrier immuable selon les habitudes locales : 2, 3 ou 4 fois par an. A une date, tous les chevaux sans exception sont vermifugés de la même manière au même moment les petits et les grands, les vieux et les jeunes, ceux en pleine forme et ceux fatigués, ceux en sur-parasistisme et ceux qui ont une population régulée.

Et si le vermifuge chimique ce n’était plus automatique ?

Comme toute molécule chimique, surtout si elle n'est pas utilisée au bon moment et pour la bonne raison, elle peut entraîner une résistance de l'organisme visé.

Un vermifuge chimique est une arme de destruction massive qui extermine TOUS les vers, c'est à dire toutes les races de vers.
Mais... pourquoi vermifuger un animal contre le ténia s’il n’a que des strongles ?
Pour l’anecdote, le ténia n’est pas un vers naturellement présent chez le cheval. A force de vermifuger contre les autres vers, la place a été trouvée libre par le ténia qui s’y est installé.

De plus, l'arme de destruction massive n'est pas si efficace qu'elle devrait l’être : certains vers survivent et sont rejetés dans la nature. Ils pourront se reproduire et transmettre cette résistance à leur descendance: la nature est merveilleuse, non? !

Ce vermifuge chimique éliminé dans les crottins va également être toxique pour la nature et détruire une grande partie des insectes coprophages, et entraîner la disparition à petit feu des oiseaux qui s'en nourrissent.

Ensuite l'utilisation d'un médicament vétérinaire n'est jamais anodin, et le corps réagit toujours à l’absorption d'un produit chimique, en particulier par une surcharge des filtres comme le Foie et les Reins.

Le vermifuge chimique en plus de s’attaquer aux vers va avoir une action néfaste sur la flore intestinale en détruisant aussi une partie des micro organismes la composant.
Pour les chevaux, la digestion est principalement microbienne dans le gros intestin ; alors que chez les carnivores elle est principalement chimique dans l’estomac, et intestin grêle.
Dans tous les cas ( équin humain canin ), les flores intestinales (micro organismes vivants) sont indispensables au bon fonctionnement de la digestion.

Cette destruction de l’équilibre de la flore intestinale entraîne de graves conséquences sur tout le système digestif et la santé du cheval d'autant plus qu'en mourant les vers libèrent des toxines dans l’organisme du cheval et surcharge à nouveau l'organisme.

Une fois l’animal vermifugé en chimique a t on réglé le problème ?

Non pas vraiment: la nature ayant horreur du vide, la place est libre pour de nouveaux vers. Ils sont partout dans la nature, l’animal se ré infeste aussitôt : temps moyen de réapparition des œufs de strongles après vermifugation chimique entre 4 et 12 semaines selon la molécule utilisée (moins si les parasites sont résistants), ce qui justifiera le vermifuge suivant !

Le sur parasitisme est un signe de déséquilibre des défenses immunitaires. L'organisme n'est plus capable de réguler la présence des vers.

Après un vermifuge chimique les systèmes immunitaire et digestif sont encore affaiblis (libération des toxines,destruction de la flore).

Les indices de déséquilibres sont là : poil terne, animal fatigué, ou cheval irritable, agité, diarrhée, perte d’état...

Face à ces indices, quel est le réflexe habituel ? On vermifuge, On affaiblit un organisme fatigué !!!

Le cercle vicieux est installé :

Organisme affaibli

 

Attaque du système immunitaire et digestif Défenses immunitaires basses

 

Vermifuge <= Sur-parasitisme

Si le constat de sur-parasitisme est fait, vermifuger peut être bien sur être nécessaire (sur avis vétérinaire) mais si on en reste là, si on ne fait rien de plus on devient responsable de l'entretien de ce cercle vicieux.

Alors que faire ? Quelles sont les alternatives ?

1e option : ne rien faire et laisser la nature se débrouiller toute seule ?

Même avec les meilleures conditions de vie, nos chevaux ne vivent pas dans des conditions de vie cohérentes avec leur nature.

Un cheval doit marcher et manger près de 15h par jour. Il doit vivre en troupeau sur un territoire de plusieurs centaines d'hectares de prairies pauvres et pouvoir choisir lui même les plantes qui réguleront son organisme.

Au lieu de ça il vit dans un box ou dans des pâtures restreintes et mange des repas concentrés en nombre (2-3 repas dans la journée en moyenne), en temps (durée cumulée dans la journée de 2h max en moyenne) et en qualité (alimentation concentrée de ceréales, granulés, floconnés et autres foins riches Crau ou luzernés)

Ce mode de vie génère un stress qui n’est pas sans conséquence sur l' équilibre interne du cheval tant au niveau énergétique qu'au niveau immunitaire.

Cette option n'est pas judicieuse, nous devons intervenir pour éviter la surpopulation de vers dans l’organisme.

2^e option : évaluer la situation et agir en conséquence

Il est possible de faire une coprologie, c'est à dire une recherche de présence des vers par l'analyse des crottins. La coprologie est une estimation statistique effectuée en laboratoire à partir d'un prelevement de crottin. Ses résultats sont donc l'image d'une situation ponctuelle à un moment donné. Ils donnent un indication à un instant précis et sont tributaires de la qualité du prélèvement.

Et en fonction du résultat, le vétérinaire pourra cibler en utilisant la molécule adaptée au sur-parasitisme éventuel. Attention, tous les vétérinaires et tous les labos n'ont pas forcément les mêmes normes définissant le surparasitage.

Mais reste l'usage du chimique avec les conséquences sur la flore intestinale, sur les defenses immunitaires et sur la nature.

L'alternative du vermifuge naturel se présente alors.

A base de plantes et huiles essentielles, il se présente souvent sous la même forme d'un injecteur.

Il s'agit d'un vermifuge : il détruit les vers présents, mais n'est pas agressif pour les flores.

Toutefois en éliminant il laisse un vide, que la nature s'empresse de combler.

L'accoutumance / résistance se fait facilement sur les molécules chimiques synthétisées. Elle est beaucoup plus complexe et donc rare face à des vermifuges naturels à base de plusieurs plantes et de différentes Huiles Essentielles.

Cette option permet de faire le 1e pas dans la gestion responsable de la population des vers.

Mais ce n'est qu'un premier pas...

3^e option : être responsable et agir en prévention

Agir en responsable c'est déjà accepter la présence de vers dans l'organisme.

C'est ensuite, casser le cercle vicieux, pour reconstruire pas à pas un nouveau cercle vertueux.

Commencer par un état des lieux permet de se rassurer si nécessaire : faire une coprologie, adopter une réaction posée face au résultat : mon cheval est il en sur-parasistisme ? Quel est son état de santé ? Et en fonction vermifuger en naturel ou commencer un processus de rééquilibrage global.

Pour partir sur de bonnes bases, plusieurs rééquilibrages peuvent et doivent être envisagés :

- énergétique (soins shiatsu, reiki)

- oligo éléments

- flore intestinale

Renforcer ces 3 points permet de donner au cheval les moyens d’être en pleine santé énergétique et immunitaire.

Il s'agit d'agir dans un premier temps d'une remise à niveau mais surtout ensuite de gérer en préventif tout au long de l'année.

Est ce possible dans la vraie vie ?

Oui !!!!

Mais cela demande une approche holistique et responsable de la santé de ses animaux :

- une observation des signes de déséquilibres éventuels de la santé de ses animaux,

- un ramassage systématique et quotidien des crottins

- une adaptation des conditions de vie en fonction des possibles, par exemple : diminution des aliments concentrés industriels, distribution du foin en filets petites mailles plusieurs fois dans la journée, apport d'oligos éléments, rééquilibrage énergétique saisonnier etc

Je vous invite à me rendre visite pour constater à la Kerry Farm que c'est possible !

Chevaux, ânes, chiens, chat mais aussi les chèvres sont en régulation depuis plusieurs années et sont en pleine forme.

Vermifuge? Naturel!!!

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